Mme Soleil et moi 13 août
Ma toute première expérience avec la voyance, ce fut à La Samaritaine, Grand Magasin à Paris, et fin des années 1960.
Germaine Soleil, pour ceux qui ne la connaissent pas, était une personnalité médiatique, mais aussi une femme du peuple, avec un grand cœur qui faisait des consultations en direct sur Europe 1. C’était une telle personnalité, qu’un jour le Président de la République de l’époque, G. Pompidou, à qui on posait une question à laquelle il ne pouvait répondre, fit référence à elle : « je ne suis pas Mme Soleil ! »
A la fin des années 1960, cependant et quand je la rencontrai, Mme Soleil n’était pas encore très connue, et elle participait à la promotion de certains articles vendus en grand magasin, afin sans doute d’arrondir ses fins de mois. Et c’est à cette occasion que je fis sa connaissance, et que je pris, incidemment et avant mes dix ans, ma toute première consultation de voyance.
Nous étions allées, ma mère et moi, à La Samaritaine pour acheter un parapluie. C’était à l’occasion de la fête des Mères.
J’étais la seule enfant parmi les clientes, et c’est sans doute ce qui a conduit Mme Soleil à me choisir pour la première consultation, et cela malgré les réticences de ma mère qui freinait des quatre fers pendant que je tirais dans l’autre sens, très contente, pour ma part, d’avoir été choisie et de faire cette expérience.
Ce que Mme Soleil nous dit alors, est resté gravé dans ma mémoire : « Cette petite est née avec un cœur en or, elle fera de très longues études. » Puis s’adressant à moi : « Si tu achètes un parapluie à ta maman, il faudra en prendre un rouge et qui s’ouvre facilement, car elle est toujours pressée. »
Et voilà, la magie était entrée dans ma vie… Quelle aventure à raconter ! Je fis quelques jaloux dans mon entourage…
Question prédictions, je ne peux nier leur réalisation, ayant par la suite, fait un doctorat et trois licences dans différents domaines. Quant à dire qu’il y aurait eu quelque influence dans ma destinée, cela me paraît pousser un peu loin, l’influence de cette anecdote.
Quant à ma mère qui avait trois enfants et un travail, elle a toujours été sous pression, toujours à courir pour parvenir à tout gérer.
Liliblue