Les plateformes et l’application de la loi du 6 janvier 1978 modifiée 18 février
Un droit à l’oubli numérique a été décidé à plusieurs niveaux entre l’Europe et la France. Chez nous et désormais, le site où est présente l’information dispose d’un délai légal de deux mois pour répondre à la demande de toute personne afin que soit effacée toute information, y compris bancaire, concernant le plaignant dès lors qu’il en fait la demande explicite.
En effet, en vertu des articles 34 à 38 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, toute personne physique peut en effet exiger que les données à caractère personnel soient rectifiées, complétées, mises à jour, verrouillées et même effacées.
Ayant décidé de fermer complètement mon compte sur une des plateformes où je consultais des voyants, et forte de cette information, j’ai écrit il y a quelque temps pour demander l’effacement de toute information me concernant, y compris les informations commerciales.
Mon compte n’a été, en réalité, effacé que superficiellement. Voici en effet ce que je lis quand je cherche à me connecter avec mes anciens identifiants : « Votre compte est suspendu »
La suspension d’un compte implique que le compte continue à exister. Manifestement les propriétaires de la plateforme pensent que le client va revenir et ils n’entendent pas risquer de perdre les 10mn de consultation offerte aux nouveaux consultants.
C’est d’autant plus inadmissible, que la loi protège les sites contre une fréquence trop rapprochée de demandes d’oubli. Cela signifie que la plateforme en question pourrait « perdre » au pire, une consultation de 10 mn par an ou tous les deux ans.
Une telle ladrerie n’est pas à l’honneur de la plateforme en question dont la réaction dans cette affaire me confirme combien j’ai raison de ne plus vouloir en faire usage. C’est en effet la seule plateforme que j’ai essayée qui n’offre aucune consultation gratuite à aucun moment dans l’année, ne sachant pas fidéliser correctement sa clientèle. Cette plateforme a bien d’autres défauts dont je ne parlerai pas ici, ayant résolument décidé de ne présenter que les prestations satisfaisantes.
Cette plateforme semble, en outre, ignorer qu’après un délai de deux mois, suite à ma demande, je peux contacter la CNIL afin qu’elle œuvre à forcer la plateforme à obéir à la loi. Cela n’ira pas, en outre, sans une punition financière qui peut aller jusqu’à 150 000 euros selon mes informations.
Liliblue