Faut-il bannir les plateformes de voyance ?

Je ne peux, pour ma part, contester le fait, vécu, que la découverte des plateformes de voyance m’a conduit à une addiction à la voyance ou du moins à son aggravation.

Quand on vit une période difficile, que les problèmes s’accumulent tant dans la vie privée que dans la vie professionnelle, que l’anxiété s’installe, il est très difficile pour quelqu’un qui a eu des résultats tangibles en ce qui concerne sa relation passée à la voyance et qui est confronté à ce type de plateforme, de ne pas tomber dans une véritable addiction.

Voir en effet une page, où des voyants libres se proposent de vous répondre immédiatement, et ont donc le pouvoir de calmer une angoisse insupportable, est une véritable incitation à la consultation de voyance. Quand on est obligé de prendre un rendez-vous, la demande adressée à la voyance est nécessairement moindre, et le porte-monnaie s’en ressent.

C’est la première raison pour laquelle j’ai envie de conseiller aux gens qui seraient tentés d’appeler un voyant par ce moyen-là : ne le faites pas. Allez plutôt chercher des voyants en cabinet, beaucoup peuvent faire une consultation rapidement, et par téléphone.

Il y a une autre raison pour laquelle je ne suis pas très contente des plateformes de voyance, c’est le fait d’être prise en otage par elles. J’aime consulter confortablement, sans avoir ce minutage en tête, et quand j’ai découvert un bon voyant sur une plateforme, il m’est arrivé d’avoir envie d’une consultation en cabinet. Et là stupeur !!!  J’ai appris que le voyant en question n’aurait pas le droit de me faire une consultation en dehors de la plateforme, parce que je l’avais déjà consulté là.

Pour moi, c’est comme si, sous prétexte que j’avais acheté une fois dans un supermarché, je n’avais pas le droit d’aller ailleurs, et surtout pas chez un petit commerçant de quartier. Or ce n’est pas du tout la même prestation, ni le même confort, ni surtout le même prix que de consulter en cabinet privé ou sur une plateforme.

Imaginons aussi que vous soyez obligés d’acheter telle marque de lait dans un seul magasin , sous prétexte que le fournisseur ai vendu pour la première fois son lait là. C’est extraordinaire ce que les voyants et les consultants acceptent !

Je me permets de vous rappeler aussi ce que signifient 3 euros de la minute : 30 euros les 10 minutes, 90 euros la demi-heure, 180 euros de l’heure !!! Quand je consulte en cabinet, il est rare que la consultation dépasse les 80 euros, même pour plus d’une heure.

Un tel prix ne se justifie que pour une consultation très rapide, et avec un voyant extrêmement doué.

Tant que les plateformes ne proposeront pas des forfaits d’une demi-heure et d’une heure à des prix raisonnables, je crois qu’il faut protester haut et fort sur cette exclusivité que les responsables des plateformes exigent des voyants et qui prend les consultants en otage.

Selon moi, un prix raisonnable d’une consultation ne devrait pas dépasser  40 à 50  euros la demi-heure et  60 à 80 euros l’heure.

Reste que j’ai rencontré quelques voyants sérieux dans leur don et leur talent, ainsi que dans leur professionnalisme, j’ai même rencontré de jeunes et talentueux voyants que je consulte régulièrement, car ils vont si vite dans l’énoncé de leur flash que la consultation est alors totalement justifiée sur une plateforme. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde, et certainement pas le cas de la majorité des voyants qui s’y trouvent.

Donc la plateforme oui, pour une petite question rapide. Et sans exclusivité. Celle-ci est inadmissible. La plateforme de voyance devrait servir, aux consultants de moyen pour découvrir de bons voyants et aux voyants de moyen pour se faire une clientèle ou pour compléter un emploi du temps.

En aucun cas elle ne devrait devenir un lieu d’exclusivité qui enchaîne consultants et voyants.

Liliblue,



Voyance et Temporalité

La ligne du temps pour les grammairiens

La ligne du temps inscrite dans la langue française

La conception ordinaire du temps rend la voyance impossible, d’où son rejet par la plupart des cartésiens et rationalistes en tous genres, au nom d’une vision conforme aux sciences. Pourtant il y a des recherches scientifiques sur la voyance, aux USA surtout, mais en France aussi. Nous en parlerons dans un autre article. Et surtout, en ce qui me concerne, il y a les preuves que j’accumule depuis plus de 20 ans, et si je compte mes propres rêves prémonitoires, plus de 40 ans.

Si la voyance existe, cela signifie que notre rapport au temps n’est pas celui qu’on croit, celui de cette ligne qui s’avance de gauche à droite, passant du passé au présent et du présent au futur. Déjà certaines conceptions philosophiques du temps ont repensé cette ligne en l’inversant : c’est le futur qui arrive au présent et s’écoule vers le passé.

Mais la voyance remet totalement en cause ces visions du temps linéaire, puisqu’au présent, certaines personnes captent des images du présent donc, mais qui parlent de l’avenir.

Comment est-ce possible ? Comme le disait déjà saint Augustin, le philosophe théologien à la base de la philosophie chrétienne, le passé est dépassé, donc n’existe pas, et l’avenir n’étant pas encore, n’est donc pas du tout. Ni le passé ni l’avenir n’existent. Seul le présent existe, et au présent, la mémoire du passé et l’anticipation de l’avenir qui sont des imaginations, des projections mentales dans des temps qui n’existent  pas et que l’on fait exister en image seulement, une image fondée sur l’expérience du passé dans un cas, une image simplement inventée dans le cas du futur.

Si Augustin avait raison, le voyant serait un charlatan, ce que beaucoup de personnes pensent. Ils seraient d’habiles mentalistes, capables, à partir des informations du présent d’imaginer correctement le plus souvent un avenir dont le présent porte les traces visibles et analysables par toute personne attentive. Or, je peux témoigner que les meilleures voyances, qu’on m’a faites, l’ont été sur des images d’un avenir imprévisible au présent. Quand la cartomancienne de Nouméa m’annonçait, alors que je n’avais pas encore trente ans, que je rencontrerai le père de mes enfants peu avant 40 ans, cela m’a paru fort peu vraisemblable. Quand Peggy Hol me voyait travailler sur des projets artistiques où le professionnel et le technique seraient mêlés, et alors que j’avais, complètement, fermé la porte du cinéma, j’ai pensé à une extrapolation et non à la captation d’une image future. Or, quelques années plus tard, j’ai effectivement travaillé avec des designers, où les questions techniques et artistiques sont indissociables.

Bref…

Comment le voyant peut-il, au présent, capter des images du futur puisque le futur n’existe pas ?

Il faut en réalité  admettre qu’il existe déjà.

Deux interprétations alors se heurtent à propos de ce futur qui existe déjà :

- ou bien ce futur est entièrement tracé, dans un déterminisme qui fait de l’homme un simple pantin, et le voyant ne ferait que capter ce qui est écrit depuis toujours dans le Grand Rouleau divin (pour parler comme Jacques le fataliste, le personnage de Diderot). On conçoit ce que cette vision de l’homme a de rebutant : c’est la liberté même qui disparaît là.

- Ou bien le futur est déjà en germe dans le présent, et c’est ce germe qui a déjà une consistance matérielle suffisante pour exister en image, ce que le voyant capte. Cette seconde vision, pour ma part, me semble juste. Et c’est elle que je vais essayer de rendre concrète.

N’importe quel médecin, sans être fataliste, peut voir, au présent, l’avenir d’une personne en fonction de ce qu’elle mange, boit, ou des activités physiques qui sont les siennes et d’une manière globale de son genre de vie. Il peut s’appuyer aussi sur la génétique. Ainsi, à un moment T et devant tel alcoolique, la cirrhose lui est visible. On peut même faire des statistiques pour chaque année d’alcoolisme, le pourcentage de « chance » d’avoir une cirrhose augmentant année après année pour un alcoolique.

On peut donc dire que la cirrhose est ce que capte, très rationnellement et au présent, tout médecin en face d’un alcoolique. Et à un moment donné cette prévision devient presque irrésistible (bien que pas totalement, un alcoolique pouvant mourir d’une autre façon, écrasé par exemple). C’est sur de telles captations rationnelles que se fonde la statistique médicale.

Car le présent est gros de l’avenir, bien qu’un avenir en formation.

MatriochkaCe que captent donc, selon moi, les voyants, ce sont les expressions concrètes d’un présent en formation, et non en exécution. D’où les erreurs de la voyance qui ne sont pas toutes dues à l’insuffisance d’un don. L’avenir peut être changé. Une conduite meilleure, une meilleure hygiène de vie, une prise de conscience et pour certains, la prière peuvent créer progressivement une expression matérielle qui prendra la place de celle qui semblait inéluctable.

La voyance nous désigne donc une autre image du temps : au lieu de la conception linéaire du temps, il faut l’imaginer sous l’image d’une poupée russe : le présent c’est la poupée extérieure, et cette poupée contient en elle des couches et des couches d’avenir en devenir. La poupée la plus grande à l’intérieur de la poupée du présent, c’est l’avenir qui est presque là, tout près et que certains voyants captent aisément. Mais certains descendent jusqu’aux poupées les plus petites, captant la matérialisation incomplète d’un futur en construction dès maintenant. Cette matérialisation en construction est captable quand elle a déjà une certaine consistance du fait du passé et de la vie au présent.

D’une certaine manière donc, on peut dire que le voyant ne voit pas l’avenir mais une forme de présent, ou bien qu’il voit l’avenir, parce qu’il est déjà, concrètement, une partie du présent, contenu en lui, comme le chêne est contenu comme un potentiel d’être dans le gland.

Liliblue.



Agence Immobilière en Vallé... |
Change The World Together |
April Bowlby |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Luxotesteuse
| Samrelou
| Kyandiyu.